Midget signifie naine en anglais. En effet la petite taille caractérise ce modèle avec moins de 3.50 mètres de long et 1,40 mètres de large. Cette caractéristique assura son succès.

En effet ses mensurations favorisent une jolie maniabilité à ce roadster anglais sportif et de surcroit raisonnable financièrement. De quoi rendre le rêve accessible à une époque où les roadsters britanniques sont des références de sportivité, d’exotisme et de succès commercial, notamment aux Etats-Unis.
Dans les années 50, MG monte en gamme avec la MGA et délaisse le segment de la voiture plaisir économe ; cela profite à la Sprite dite « Frogeye » de Austin-Healey commercialisée par Austin qui en vend 49 000 en 3 ans ! Sachant que la Sprite est produite dans les usines MG, les 2 marques faisant partie de la British Motor Corporation, MG veut sa petite sportive économe ! En 1961 MG sort donc la Midget, dont l’arrière évoque indéniablement la MGB qui sortira 1 an plus tard. La MG Midget se distingue de sa sœur Sprite par sa calandre, ses chromes et sa finition un peu plus soignée, toute la mécanique et le châssis étant communs.
Notre Sprite Mark 2 se distingue par son moteur fiabilisé fort de 61 ch., sa suspension arrière revue pour améliorer la tenue de route en conduite sportive ainsi que des vitres descendantes(!) avec déflecteurs et une planche de bord redessinée. Le tout a beaucoup de charme, reposant sur des roues fil de 13 pouces.
Le contact réveille le petit 4 cylindres au bruit évocateur typique de l’époque, la 1ère (non synchronisée) des 4 vitesses anime l’auto facilement ; légère, elle surprend par l’absence de coups de raquettes à l’arrière et une assez bonne direction facile (c’est vraiment l’adjectif qui qualifie ce modèle) et précise.

Le plaisir est assuré par la position de conduite ultra basse et l’absence d’isolation (capote des plus sommaire). Inconvénient de ce roadster, l’habitabilité est forcément mauvaise et malgré le faible poids, la moindre côte agit en véritable ralentisseur. Le moteur reste relativement coupleux et élastique et la boîte est facile à manier et bien étagée, de même le freinage est rassurant, le tout garantissant une facilité de conduite certaine.
La Midget se présente comme une auto idéale pour débuter en collection, sa simplicité de conception rendant l’entretien assez simple, avec bien entendu des aléas notamment électriques courants à l’époque sur les anglaises. La corrosion est le point à examiner en premier lors d’un achat. On évitera peut-être les modèles avec calandre noire adaptés au marché US et qui perdent un peu de charme. La Midget malgré son succès lors de sa sortie vit aujourd’hui un peu dans l’ombre de la MG B. De facto sa côte reste raisonnable, avec plus ou moins 10 000 € (comme d’habitude ce n’est qu’une indication…) et un entretien facile. De quoi craquer pour la petite anglaise dont le charme vous rendra tout de suite le sourire.

RetroRacing - Arrière MG MIDGET 1969

Merci à Rétroracing pour le prêt de cette jolie MG Midget

Partager