Dans les années 60, BMW est revenue avec succès sur le marché du coupé avec la 2000 CS et son 4 cylindres, après les échecs de la magnifique 503 et de la 3200 CS dessinée avec Bertone.

En 1968, BMW présente les berline s2500 et 2800, ainsi que leur dérivé coupé la 2800 CS. Le constructeur à l’hélice revient ainsi dans la course des 6 cylindres en ligne et revoit ses ambitions à la hausse, l’objectif étant de briller parmi les constructeurs de voitures sportives. Cette version développe 170 ch. En 1972 est présentée la version que vous pouvez admirer ici : la 3.0 CSI qui adopte l’injection, chose encore peu courante à l’époque, atteignant ainsi les 200 ch. et une vitesse de pointe de 219 km/h, avec un 0 à 100 km/h en 7,9 s.
L’esthétique est caractéristique avec ses grandes surfaces vitrées, la face avant inclinée et allongée pour accueillir le 6 cylindres et ses portes sans cadre et sans pilier B font passer la E9 (son petit nom de code interne) pour un faux cabriolet. Le tout est à la fois racé et élégant, très latin en fait.
L’intérieur est en parfaite harmonie, à la fois élégant et sportif, avec un tableau de bord à 4 cadrans très complet et face au passager une large tablette. Le velours (cuir en option) et le bois sont très présents mais avec un traitement moderne et confortable de l’habitacle. Une large console centrale accueille les commandes de vitres électriques et de boite de vitesse, mécanique à 4 rapports ou automatique à 3 rapports pour les USA.

A la conduite, le châssis apparait sain et le gabarit mesuré de l’auto permet une bonne maniabilité même si le roulis parait important comparé aux voitures actuelles. L’habitabilité est plutôt bonne et la visibilité parfaite étant donné l’importante surface vitrée et la finesse des montants, la voiture est particulièrement confortable. Le 6 cylindres autorise de belles montées en régime sans démonstration sonore, seule l’absence de 5ème rapport marque l’âge de cette voiture rapide mais pas encore conçue pour l’autoroute. Des versions allégées CSL seront poussées à plus de 400 chevaux et hérissées d’ailerons pour atteindre les 300 km/h dans la ligne droite des Hunaudières. Au total, elle remportera pas moins de six couronnes en Championnat Européen de Tourisme, ainsi que deux victoires au Mans dans sa catégorie, en 1973 et 1974. Cette génération de coupé marque le retour de BMW en grande forme, un symbole pour tous les amateurs de sportive allemande. Ces voitures de compétition sont aussi célèbres pour être les première Art Cars, peinte par des artistes de renom à l’initiative de maitre Hervé Poulain.
Notre exemplaire a été restaurée il y a une dizaine d’années. La qualité des matériaux et la finesse du dessin donnent un côté latin à la munichoise qui jouit d’une belle fiabilité et d’une grande facilité de conduite, et quelle élégance ! Comme toute allemande la plupart des pièces se trouve facilement, le point névralgique à surveiller lors de l’achat étant la corrosion. Ce beau coupé de grand tourisme invite à des voyages rapides dans une carrosserie à l’esthétique intemporelle, agrémenté d’un noble 6 cylindres. Une réussite aujourd’hui très recherchée par les collectionneurs.

Merci à JB Motors – véhicule à la vente en fin d’année

Partager