La marque Alpine, ressuscitée en 2017, a connu un démarrage en fanfare en relevant le défi de sortir une nouvelle Alpine A110 à la fois moderne et répondant aux attentes des nostalgiques de la marque. Mais cela ne suffit plus aujourd’hui.

La marque entame donc sa révolution. La gamme va s’étoffer avec une petite bombinette et un SUV vitaminé, tous deux animés par des blocs… 100 % électriques, il en sera surement de même de la nouvelle A110.
Avec des ventes en baisse de 76 % entre 2019 et 2020, l’A110 est en perte de vitesse. Et l’usine de Dieppe, où elle est assemblée, tourne au ralenti, à raison de 7 exemplaires par jour contre 23 à ses débuts. Il faut dire que la marque souffre d’un déficit de notoriété à l’étranger et d’un réseau de vente peu habitué à cette clientèle.
Heureusement, Luca de Meo, arrivé en juillet à la tête du groupe Renault, souhaite ne pas laisser tomber la célèbre marque française.
En 2023 une citadine musclée utilisera une version totalement électrique de la plate-forme CMF-B (celle de la dernière Renault Clio). Animée par un électromoteur placé sur l’essieu avant et fort de 200 ch., cette petite Alpine ne sera toutefois pas une Renault déguisée et aura droit à un look bien à elle et devrait avoir un petit air de famille avec l’A110.
Dès 2022, le constructeur devrait proposer un crossover au grand dam des puristes, c’est ce qu’on appelle la réalité du marché… Basé sur la plateforme de la future Mégane, il concurrencera le Porsche Macan qui passera lui aussi au tout électrique. Long de 4,70 m, l’A410 offrira quatre places (une configuration officialisée par Antony Villain, le directeur du design d’Alpine) et une personnalité forte. Il disposera de deux blocs électriques (un sur chaque essieu), pour une puissance cumulée de 400 ch., voire 500 ch., pour une éventuelle version “S”.
En 2024 devrait arriver la prochaine génération d’A110. Cette dernière, 100 % électrique également, sera développée avec Lotus.
Alpine va donc développer une véritable gamme et surtout électrifier tous ses modèles. Alpine, qui n’a pas vraiment le choix, se met ainsi à l’abri des malus carabinés qui ne vont cesser de ralentir la vente de sportives thermiques.
La marque n’a vendu que 1.527 unités l’an dernier. C’est très peu et le lancement de cette nouvelle gamme nécessite du temps et des investissements. La réussite passe aussi par la reconnaissance de la marque au niveau mondial. C’est pour cela que la F1 est utilisée, comme vecteur de notoriété pour ce label mythique mais trop hexagonale.

Arrière Alpine F1

Depuis 2021, Alpine bénéfice d’une forte exposition avec son arrivée en Formule 1. Pour autant, la marque sportive du Groupe Renault n’a pas oublié ses premières amours, et en particulier son implication en Endurance. Mieux, après avoir tout gagné en LMP2, la firme au A fléché s’autorise le défi incroyable de conquérir la victoire au classement général, en accédant à la catégorie reine Hypercar.

Luca de Meo
Luca de Meo

“Je suis heureux et fier d’être avec vous [aujourd’hui] pour le lancement de la saison du Championnat du Monde d’Endurance”, déclarait Luca de Meo, qui s’est de nouveau fait remarquer par sa présence – appréciée – sur un événement sport automobile du Groupe Renault. “ Nous sommes très fiers de présenter l’Alpine A480 pour soutenir notre marque dans la toute nouvelle catégorie Hypercar, la meilleure du monde de l’endurance. “
Alpine est donc à nouveau dans la course à tous points de vue, nous attendons avec impatience les premiers résultats.

Alpine A480 Hypercar LeMans
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