Porsche 911 en 2 ou 4 roues motrices ? Coupé ou Targa ? L’évolution technique de la dernière génération de 911 et les nombreux choix de carrosseries, puissances et transmissions ainsi que l’offre variée en occasion peuvent faire hésiter longtemps.

Pour y voir un peu plus clair comparons 2 modèles récents : une 911 Carrera 4 S Targa de 2018 (type 991) et une 911 Carrera, porte d’accès à la dernière génération (type 992).

Ce n’est pas esthétiquement que ces 2 générations vont se démarquer. Comme toujours l’évolution se fait en douceur et il n’y a pas de mauvais choix ; seul la carrosserie Targa aura ou non ses adeptes. Esthétiquement appréciable elle engendre forcément un côté moins pratique et une prise de poids au détriment de la sportivité mais avec l’agrément d’une transmission intégrale (obligatoire) plus sécurisante au quotidien. La puissance de 420 ch. est délivrée via le 6 cylindres 3 litres Bi-turbo dont la musicalité a été préservée par rapport au 6 cylindres atmosphériques, avec une plage d’utilisation néanmoins un peu réduite mais il n’y a pas de turbo-lag ni de sifflement dérangeant, et les 450Nm de couple disponible dès 1950trs/min ne sont pas libérés brutalement. Ainsi, on s’approche du comportement d’un moteur atmosphérique.

La 911 dernière génération débute sa gamme avec la version Carrera de 385 ch. Et les seules roues arrières motrices. Autrefois redoutées par les non-initiés, la conduite d’une 911 a longtemps fait peur avec un moteur monté en porte à faux arrière. La prise en main confirme les progrès énormes accomplis par le constructeur de Stuttgart depuis 20 ans et l’évolution de la sécurité active de la 911. Non seulement elle est d’une grande polyvalence et facilité de conduite mais son pilotage permet des performances de 1er ordre avec un 0 à 100 km/h en 4 s (mieux que les 4.2 s de Carrera 4S de 2018) et un comportement rassurant. Le tout accompagné d’une suspension pilotée bien calibrée évoluant suivant le mode de conduite choisi.


L’intérieur a encore progressé à mon goût en élégance et finition sur la dernière génération, avec surtout moins de boutons et un design qui rappelle la première génération, plus simple et élégant. Vue de l’extérieur l’actuelle génération parait rablée, ayant encore pris de la longueur (+ 2 cm) mais surtout de la largeur (+ 4 cm) par rapport à la génération précédente.
Plus que les performances (3,7 s au lieu de 4,1 s pour le 0 à 100 km/h), c’est l’absence de temps de réponse et un tempérament rageur dans la partie la plus haute du compte-tours qui donnent un caractère nouveau à la mécanique. Un brio encore accentué avec le mode Sport Plus, les sensations sont bien présentes et pour les démarrages en trombe, il suffit de presser le bouton Sport Response.
La boite de vitesse est passée de 7 à 8 rapports. la nouvelle boîte PDK double embrayage ayant été réétagée avec une 1re courte et une 8e longue, avec des passages éclairs, sans à-coup. La aussi un modèle d’agrément. Dans le même esprit il est possible de doter la Carrera S de 4 roues directrices pour encore plus d’agilité.

Après la découverte de ces 2 générations pourtant proches a priori il se dégage 2 personnalités : la Targa est un must esthétique et permet de gouter aux joies de la conduite au grand air avec le son du 6 cylindres et la sécurité d’une transmission intégrale.
La 992 Carrera permet d’accéder à la dernière évolution de la 911, une évolution constante depuis la naissance du modèle qui atteint ici un niveau rare d’efficacité, de performance et d’agrément. On regrette juste la prise de poids malgré l’emploi d’aluminium et la relative discrétion du fla-six biturbo.

Merci à JB Motors.

© crédit photo : SLEG Production

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