L’entreprise qui donna naissance à Jaguar est née en 1921. Sir William Lyons (anobli en 1956 par la Reine) et William Walmsley se sont associés à 20 et 28 ans. Tout commence alors par la fabrication de side-cars dans le garage familial. Puis c’est la création de la Swallow Sidecar, commodément appelée SS et le succès commence avec en janvier 1927 une première voiture à deux portes, une Austin Seven 1922 dessinée par Lyons. La légende commence avec la présentation en 1931 de la SS1 très recherchée aujourd’hui. La première voiture à porter le nom Jaguar apparaît en 1935, c’est la Jaguar SS 90.

Après la seconde guerre mondiale la compagnie est, pour des raisons évidentes, rebaptisée Jaguar.
Un moteur dont l’étude avait commencé avant la guerre sort en 1948, c’est le fameux 6 cylindres XK, présenté dans la magnifique XK 120. C’est ce moteur qui propulse la légendaire Type-E que nous essayons aujourd’hui.

Histoire de la Type-E
La Type-E s’inspire pour sa conception et son design de la voiture de compétition Type-D qui a forgé la réputation et la notoriété de Jaguar dans les années 50 en brillant aux 24 Heures du Mans. La partie technique était à la pointe : 4 freins à disques, suspensions indépendantes à 4 amortisseurs télescopiques à l’arrière, freins montés «inboard » contre le différentiel arrière, moteur à double arbre à cames en tête…
Elle est dévoilée au salon de Genève 1961, créant l’évènement de par sa ligne, sa conception, ses performances élevées (240 km/h et 7 secondes au 0 à 100 km/h) et son prix particulièrement agressif (2 à 3 fois moins chère qu’une Ferrari). En urgence un 2ème exemplaire présenté vint directement par la route ! La surprise fut aussi un élément soigneusement étudié, personne n’ayant eu d’informations sur le modèle.
La Type-E a été qualifiée de « plus belle voiture du monde » par Enzo Ferrari lui-même, ce qui contribua encore à sa légende !
Dès sa sortie la présence d’une Jaguar Type-E dans la rue attire les passants, créant un attroupement.
Naturellement les stars attirent les célébrités et parmi les propriétaires de Type-E on trouve Françoise Sagan, Johnny Halliday, Bernard Consten, Charles Trenet, Pierre Bardinon, Robert Hirsch etc…Elle devient l’icône des 60’s.
Le dessin glamour de la Type-E tient aussi à son origine dans le châssis de la voiture : la carrosserie sobre et aérodynamique habille une structure tubulaire (légèreté). Le long 6 cylindres se cache sous un immense capot terminé par une calandre en forme de bouche…l’ensemble du capot basculant vers l’avant est aussi spectaculaire que couteux à réparer aujourd’hui.

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