A l’heure où la voiture électrique est omniprésente dans les nouveautés des constructeurs, intéressons nous à l’évolution de l’alimentation des circuits d’allumage, de démarrage et d’éclairage indispensables au fonctionnement d’une voiture.
L’adoption du démarreur sur les automobiles a généralisé la batterie qui ne peut être rechargée que par un courant continu.
C’était le rôle de la dynamo.
Dans les années soixante, l’apparition de nouveaux appareils électriques montre les limites de la dynamo dont on a majoré la puissance jusqu’au maximum de 400 watts. Au-delà, les collecteurs à lamelles ne permettent plus le passage du courant.
Sachant que la dynamo ne fournit du courant que pour un régime de rotation d’environ 1500 tr/mn, lors des arrêts celle-ci ne fournit plus de courant.
Le perfectionnement dans la technique des semi-conducteurs a permis l’utilisation de l’alternateur en automobile ,puissant, léger et d’emblée très efficace.
En 1961, Chrysler est le premier constructeur à monter en série l’alternateur sur ses modèles (Chrysler Valiant). L’exemple est bientôt suivi en Europe par quelques fabricants d’accessoires électriques (Bosch et Ducati). En 1963, Fiat présente la 2300 Luxe, dotée d’un alternateur Fiat de 420 watts. Cette même année, la Mercedes 600, présentée au Salon de Francfort. possède un alternateur Bosch.
L’alternateur connaît un grand succès en tant qu’accessoire en compétition et en rallye, mais il faudra attendre quelques années pour qu’il soit monté en série sur les voitures de tourisme. Pour décrire son fonctionnement, on peut le comparer à un aimant (inducteur) tournant à l’intérieur d’une bobine de fils de cuivre (induit). La rotation de l’inducteur provoque dans la bobine fixe une variation du flux et l’apparition d’une force électro-motrice alternative (changeant de sens à chaque demi-tour).
L’un des avantages importants de l’alternateur est la possibilité de fournir du courant à très faible régime.
L’alternateur ne présente pas les problèmes d’entretien de la dynamo. Les balais, ne frottant pas sur des lamelles, ont une durée supérieure. Les encoches des collecteurs n’ont pas besoin d’être polies, les roulements, lubrifiés à vie ne demandent aucun graissage.
Sur nos autos, respectons quelques règles bien précises :
ne pas débrancher la batterie lorsque le moteur tourne
toujours débrancher les fils de la batterie pour la mettre en charge : – ne pas déposer l’alternateur, ou encore souder à l’arc, sur le véhicule
ne pas connecter l’alternateur sur une batterie de polarité inversée (inverser les pôles de la batterie)
ne pas débrancher les fils de l’alternateur pendant qu’il tourne
éviter tout court-circuit, inversion et liaison incorrectes
Sur les voitures roulant peu (c’est souvent les cas des automobiles de collection) il est possible de brancher un appareil afin de maintenir la batterie à un niveau de charge permettant le redémarrage et évitant la fatigue de la batterie.